Les premiers jours avec un nouveau-né sont souvent flous. Le temps s’étire, les repères se décalent, et chaque geste demande une attention nouvelle. Dans ce tourbillon, certains parents se demandent s’il est raisonnable de sortir avec leur tout-petit pour une séance photo. Est-ce trop tôt ? Trop fatigant ? Est-ce qu’il ne vaut mieux pas attendre encore un peu ?
La réponse est simple : si vous en avez envie, et que tout va bien côté santé pour vous et votre bébé, alors non, ce n’est pas trop tôt. Et ce moment peut même être une bulle de respiration dans ce début de vie chamboulé.
Une séance photo naissance, ce n’est pas un défilé ou un marathon. C’est un moment calme, où l’on prend le temps. Rien n’est pressé. Je prévois toujours de longues plages horaires pour que vous puissiez arriver tranquillement, nourrir bébé, prendre une pause si besoin, vous installer, observer… et souffler.
Le studio est chauffé, silencieux, et pensé pour accueillir les tout-petits. Vous pouvez vous asseoir, poser vos affaires, allaiter ou donner le biberon en toute tranquillité. Il y a même des coussins partout (oui, vraiment partout).
Chaque chose est à sa place, réfléchie pour créer une atmosphère sereine. Le rythme ne vous est jamais imposé. Si vous avez besoin de temps pour poser votre manteau ou juste respirer avant de commencer, on s’adapte. Il n’y a pas de compte à rebours, ni de scénario figé.
Je vous guide en douceur, en vous montrant où vous placer, comment tenir votre bébé si besoin, ou en vous laissant juste vivre l’instant à deux ou à trois. Certaines familles viennent avec leurs aînés, et là aussi, on s’adapte : un petit coin avec des livres, des pauses, de la bienveillance, et rien à réussir.
Sortir de chez soi avec un bébé de quelques jours n’est pas anodin. On a parfois l’impression qu’il est encore trop fragile pour affronter le monde. Et c’est vrai que le monde extérieur peut sembler brutal. On vous a peut-être dit à la clinique qu’il valait mieux ne pas le sortir les premières semaines.
Mais ici, vous n’avez pas besoin d’être prêts pour affronter quoi que ce soit. Ce que je propose, c’est un cocon. Une parenthèse douce, sans obligation, sans performance. Vous êtes accueilli.e.s comme vous êtes. Fatigué.e.s, peut-être encore un peu débordé.e.s, encore dans votre bulle. Et c’est très bien comme ça.
Le studio est pensé pour offrir une continuité de cette bulle. Un lieu calme, où personne ne regarde l’heure, où on peut poser les valises, baisser les épaules, s’asseoir en silence. Et prendre le temps de regarder son bébé différemment.
Alors on l’écoute. Il n’y a pas de scénario pré-écrit. C’est lui qui donne le tempo, et c’est justement là que les plus jolies images se construisent : dans cette liberté qu’on lui laisse. On attend qu’il s’apaise dans les bras, on fait une pause pour une tétée, on recommence si besoin.
Ce sont ces petites transitions là, entre deux instants, qui sont souvent les plus touchantes. Et elles sont toutes aussi importantes que les photos finales. Il m’arrive souvent de capturer ces instants presque « volés » — un regard, un froncement de nez, une main qui agrippe un doigt — et ce sont ceux-là que les parents aiment le plus.
Et si bébé a besoin d’être rassuré, bercé, endormi avant de commencer, on prend le temps. Il peut rester dans vos bras une grande partie de la séance si c’est ce dont il a besoin. Rien n’est imposé, ni à lui, ni à vous.
Il y a quelque chose de très spécial dans les tout débuts. Bébé a encore ses gestes flous, sa manière de se replier, sa peau fine et ses expressions déjà si personnelles. Ce sont des détails qui changent très vite. Certains ne durent que quelques jours. Son regard n’a pas encore trouvé un point fixe, sa bouche fait ces petites moues si caractéristiques, ses bras se déploient encore comme s’il flottait.
Vous êtes encore dans un entre-deux, entre la grossesse qui s’est terminée il y a quelques jours et cette nouvelle vie qui commence. Et dans ce flou, il y a souvent beaucoup de douceur à saisir. Parfois un regard surpris, un bâillement, une main posée sur votre poitrine. C’est ce que je cherche à mettre en images.
Sans stress, sans urgence, vous pouvez choisir de garder une trace de ce moment fugace, à votre façon. Ce ne sont pas des photos parfaites qu’on cherche. Ce sont des images vraies, douces, et remplies de ce qu’on ressent dans les premiers jours.
Et si ce n’est pas pour aujourd’hui, ce sera peut-être pour dans quelques jours. Ou quelques semaines.
Il n’y a pas de « bon moment » unique. Il y a juste celui qui vous conviendra le mieux.
Et si vous sentez que ce n’est pas encore le bon moment pour vous, ce n’est pas grave. D’autres possibilités existent. Vous pouvez tout à fait envisager une séance photo bébé éveil, entre 2 et 6 mois. Un moment différent, où bébé commence à interagir, sourire, regarder autour de lui. Une autre façon de garder une trace de ses débuts.
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juin 3, 2024
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